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Et puis le secret est devenu clair
Tous les héros de ces histoires – russes et français – ont grandi dans des familles qui ont soigneusement gardé leurs secrets. Une fois la loi du silence enfreinte. Ce qui a changé?
“Je vais tout dire à mes enfants pour les rendre plus forts”
«Mon grand-père est revenu de la guerre en été – le jour de la victoire est déjà passé, les enfants étaient dans le village et seule grand-mère l’a rencontré à la maison. Il lui a immédiatement dit qu’il avait rencontré une autre femme, l’aime, mais a décidé de retourner dans la famille. Grand-mère a pensé pendant trois jours et a décidé: «Allez vers elle, je vous laisse partir. Je ne peux pas vivre avec toi après ça “.
Lorsque les enfants sont rentrés chez eux, ma grand-mère a pleuré: “Vous n’avez plus de père, il est mort en guerre”. Plusieurs années se sont écoulées, papa sentait que sa grand-mère cachait quelque chose, il a essayé plusieurs fois pour lui demander, mais en vain: elle était un homme taciturne dur. Je ne sais pas pourquoi ma grand-mère m’a confié cette histoire. Probablement fatigué de garder un secret. Elle a dit: “J’ai trompé le péché sur moi, votre père et votre tante, et vous décidez par vous-même – vous voulez, vous pouvez trouver vos proches”.
Il s’est avéré que lui et son grand-père correspondaient pendant un certain temps, l’adresse est restée. Je n’ai pas immédiatement envoyé de lettre, j’ai pensé pendant trois jours – comme ma grand-mère à l’été 1945. Et puis la réponse est venue: les grands-pères n’étaient plus en vie, l’auteur de la lettre était sa veuve, la femme à qui il était parti une fois. Elle a dit à quel point une personne merveilleuse était un grand-père et a remercié sa grand-mère de l’avoir laissé. J’ai découvert que j’ai des parents.
C’est devenu beaucoup plus facile pour moi quand le secret a été révélé, et la tension que j’ai ressentie tout le temps dormait. Je ne sais pas, est-ce que ça vaut la peine d’en parler à son père, il a cru à sa grand-mère toute sa vie, et s’il découvre comment tout était réellement, cela peut le faire trop d’impression, après tout, il n’est pas si jeune. Mais je vais certainement en parler à mes enfants quand ils se feront grandir et ils seront intéressés à envisager de vieilles photos. Pour qu’ils sachent que tout dans la vie est difficile, mais il y a des gens qui peuvent avec l’honneur et la dignité pour sortir des situations pires que celles qui nous arrivent ».
Ignorance Doomes à une erreur de répétition
«Cacher un secret de la famille signifie faire que les enfants répétent les erreurs de leurs ancêtres», explique le psychanalyste français Didier Dumas. Ce qui explique le fait que les gens sont affectés par des actions dont ils ne savent rien?
«Les informations sur toutes les générations s’accumulent chez une personne inconsciente. L’enfant est formé en copie l’inconscient de ses parents, ainsi que les “lacunes” sur le site de questions laissées sans réponse “. Dumas appelle cette ignorance “fantôme”. “Seule une histoire sur un secret peut nous libérer d’un tel” fantôme “. Mais notre «ange gardien» est la connaissance que nous transmettons à nos enfants, et un seul leur donnera l’occasion de continuer le chemin de l’endroit où nous nous sommes arrêtés ».
“Ayant appris qui était mon grand-père, j’ai gagné mes racines”
«Récemment, lors d’un voyage en France, je https://francepharmacie24.fr/acheter-viagra-pour-femme-online-en-france/ suis tombé sur une publicité pour les coiffures africaines. J’ai décidé de faire des tresses à la mode. À mi-chemin de la cible, j’ai remarqué que les «serpents», qui couvraient la moitié de la tête, ont considérablement changé les caractéristiques de mon visage. Je me suis regardé dans le miroir: une nouvelle coiffure est allée à moi, mais pour une raison quelconque, j’ai été horrifié. «Qui suis-je?!”Je me suis demandé jusqu’à mon retour à la maison et j’ai rencontré ma grand-mère. Me voyant à la porte, elle a crié: «Je savais qu’un jour ça sortirait!”
Le mystérieux “ce” était la personnalité de mon grand-père, le père de papa. Je ne l’ai jamais vu, ils n’ont jamais parlé de lui dans la maison, en outre – il ne m’est jamais venu à l’esprit de demander qui il était et pourquoi il a disparu. Cachant ses yeux, ma grand-mère m’a raconté l’histoire du mariage de sa sœur natale – les mères de mon père. Le «Secret terrible» était la mésalliance: une beauté sophistiquée et superbement éduquée a épousé un gitan! Ici, tout s’est mis en place – et ma section inhabituelle des yeux, et d’autres petits détails que la nouvelle coiffure a souligné.
Rencontrant un psychologue, j’ai essayé de comprendre ce qui m’a donné une acquisition soudaine de racines. Grand-mère pensait que je serais choqué, passant d’une «fille d’une bonne famille» en une «petite-fille gitane». Mais cela ne s’est pas produit. Vice versa. J’ai ressenti un grand soulagement et le sentiment de mystère qui m’a poursuivi depuis l’enfance était dispersée. Et cette histoire m’a rapproché de mon père, qui nous a quittés à l’âge de huit ans, et n’a maintenu que des relations officielles avec moi. Et bien que je ne sache toujours pas ce que c’est quand vous avez un père, mais j’ai réalisé à quel point il est génial de ressentir ma communauté avec lui.
“J’ai réalisé que je n’ai pas besoin de me battre plus”
«Quand j’ai quitté la drogue, j’ai essayé de quitter le crime (c’était), mais rien ne s’est passé. Je suis allé dans un groupe psychodramatique pour comprendre: pourquoi est-ce si attiré par l’extrême? Et j’ai progressivement découvert que je me comportais de la même manière que mes proches. Je ne me souviens pas de mon père, mais j’ai appris ses ancêtres de ma mère. Grand-père, quand ils allaient le déposséder, brûler sa maison, toutes les propriétés et emmené sa famille dans un autre endroit. Grand-grand-père, lorsque les créanciers ont commencé à exiger de l’argent de lui au-dessus de la dette remboursée, sous-vêtements dans la cour avec un journal, ont attrapé un pistolet et n’ont rien donné.
Et mon ancêtre distant a généralement participé à l’émeute de Pugachevsky. Ils ont tous combattu et défendu quelque chose d’important. Et j’ai réalisé que j’étais aussi en guerre par inertie, seulement ils avaient pour quoi, mais j’avais? Le psycodrame permet de parler avec leurs ancêtres, d’être à leur place, et de cet endroit peut être vu différemment. J’ai demandé: «Et que fait le guerrier en temps de paix?”Et mon grand-grand-père, qui a combattu avec Pugachev,” répondit “:” Il laboure la terre et regarde, est-ce propre à l’horizon. Si le temps mince arrive, alors vous devez être prêt pour cela, fort. Et sachez ce que vous protégez “. Ces mots se sont avérés très importants pour moi. J’ai réalisé que je n’ai pas encore besoin de me battre “.
Secrets que nous ne révélerons pas
Si vous n’avez appris qu’une partie du secret et que vous souhaitez en savoir plus, et que ceux qui possèdent des informations complets ne sont plus – vous pouvez commencer à fantasmer sur ce sujet: imaginer des gens et des situations importantes du passé. Bien sûr, ce ne sont que des rêves. Mais le manque d’informations peut être reconstitué par «habité» le domaine des secrets: par exemple, en étudiant le moment où un événement s’est produit, ou un endroit avec lequel il est associé. Nous devons convenir qu’il ne sera pas possible de révéler complètement le secret et de comprendre ce qui change exactement les connaissances acquises dans votre compréhension de soi et de votre vie.
“Je ne peux m’empêcher de penser à l’inceste dans lequel mon père est coupable”
“À la télévision était un film érotique. Soudain, ma sœur aînée dit: «Père a fait la même chose avec moi!”Ensuite, j’avais 9 ans, elle a 16 ans. J’avais quelque chose comme une personnalité divisée: d’une part, je suis une fille bien-aimée, d’autre part, mon père est un monstre. Pour que personne ne connaisse «l’anomalie» de notre famille, il a interdit à ses amis de donner des amis, de lire nos lettres jusqu’à sa mort, a cessé de parler de sujets personnels.
Quand nous avons commencé à vivre avec mon futur mari, j’ai réalisé: faire l’amour, je pense seulement à ça. Père est mort sans se repentir. C’était très difficile pour moi: j’ai perdu mon père que j’aimais. et détestait ce qu’il faisait. Ma sœur préfère maintenant se taire, et je dis et dis – dans l’espoir qu’à la fin, le secret perdra la force.
Cela peut sembler étrange, mais pour moi, le plus obscène n’est pas l’essence du mystère – l’inceste, mais ses conséquences toxiques, la nécessité de garder la bouche à vos dents. Sœur vient de fermer ce sujet. Comment peut-elle supposer que le silence guérit? Ses enfants jouent à des jeux sexuels parmi eux, et elle prétend être normale. Et son mari, qui admirait grandement mon père, croit que le secret doit être gardé du monde extérieur.
Nous n’avons jamais parlé de ce sujet avec mère. Comment pouvait-elle ne pas remarquer l’absence nocturne de son mari quand il est allé dans la chambre de leur fille aînée? Je ne sais pas si j’ai assez de courage pour lui poser cette question. “.
“Pourquoi a-t-il commencé à me chercher si tard”
Pavel Denisov a appelé le programme et a déclaré qu’il avait rencontré un romain de dix-huit ans en Autriche, en juin 1945. Pavel avait 25 ans. Quand il était temps de démobiliser, Pavel est venu au «département spécial» avec une demande pour lui permettre d’épouser la «population locale». Le spécialiste a répondu: «Vous pouvez, si vous voulez la Sibérie. Et si vous restez en Autriche, vous allez au tribunal en tant que déserteur “.
D’Autriche, Paul a été envoyé le lendemain. Il ne pouvait même pas écrire un roman – une seule fois qu’un miracle a réussi à découvrir qu’elle avait un fils – Gerhard. Bientôt, la fille a épousé l’Autrichien. Son fils avait besoin d’un «bon» nom de famille et de nationalité. Le temps passé, Paul a épousé une fille russe comme un roman, deux fils sont nés. Après de nombreuses années, il a raconté cette histoire à la famille. Il a été compris et soutenu: deux fils adultes sont arrivés à Moscou dans une émission de télévision avec un père de 84 ans.
Roman après l’appel de “Wait For Me” n’a pas dormi pendant plusieurs nuits. Dans la “vidéo” pour Paul, elle a dit beaucoup de mots chaleureux, mais a terminé comme ceci: “Je ne dirai pas la vérité à mon fils. Il a déjà 60 ans et il avait toujours un père “. Lorsque ces mots ont sonné dans le studio du programme «Wait», Paul a convenu: «Tout est correct, je comprends …»
Quelques secondes plus tard, un homme est apparu devant les caméras, étonnamment similaire aux fils russes de Pavel Denisov. C’était Gerhard. Mère lui a tout dit. Le même jour, Gerhard a acheté des billets pour Moscou: il a dû voir son père et n’en doute pas pendant une minute. Et les doutes de ses parents – romans et Paul – s’étendaient pendant 60 ans.